La maîtresse de Trevelyan

"La seule façon de surpasser ses frayeurs est de les affronter."
La maîtresse de Trevelyan
St. Giles Jennifer

384 pages
Éditions J’ai lu (2020)
Collection aventures & passions
Afin d’échapper à sa modeste condition, Ann Lovell se fait engager comme préceptrice pour s’occuper de Justin et Robert Trevelyan, deux garçonnets de 7 et 5 ans, qui vivent avec leur père. Leur mère, Francesca, est morte dans des circonstances étranges. L’atmosphère qui règne dans le manoir est sombre et pesante ; toute joie de vivre a déserté les lieux. Et Benedict Trevelyan n’est-il pas d’autant plus dangereux qu’il est si séduisant ? N’est-ce pas ce qu’essaie de lui dire le fantôme de la femme qui hante la tourelle dans laquelle personne n’a le droit de pénétrer ?
Extrait :
« La vie nous réserve de grands chagrins, des malheurs et des déceptions qui nous dérobent nos rêves. Mais nous devons savoir lâcher ces douleurs qui nous brisent le cœur, afin de pouvoir attraper les moments de bonheur qui se présentent. Les chagrins sont comparables aux épines des roses, tandis que le bonheur et l’amour sont des fleurs tendres, douces et belles. Si on a les mains pleines d’épines, comment peut-on tenir les roses ? »
Mon avis :
Ann Lovell est une enfant illégitime qui travaille comme blanchisseuse avec sa mère. Elle aspire à quelque chose de plus que de la mousse et des mains rouges. À la mort de sa mère, elle décide de postuler pour un poste d'enseignante auprès des fils de Benedict Trevelyan espérant que la bonne éducation qu’elle a reçue lui ouvrira les portes. La maison de Trevelyan semble être enveloppée d'un brouillard perpétuel et cacher de nombreux secrets attirant la méfiance et la peur des habitants que les rumeurs font enfler. Benedict Trevelyan, bien que réticent au vu de l’absence de qualification de la jeune femme, se convainc de l’embaucher. Dès son arrivée, Ann est confrontée à des phénomènes étranges et inquiétants mais ce qui devait être un simple emploi devient bien plus pour Ann. Sa présence ramène un peu de joie auprès des membres de la famille Trevelyan.
J’ai apprécié l’atmosphère très gothique qui plane autour de la demeure, les apparitions aux fenêtres, qui donnent plus de contraste au mystère qui entoure la mort de la femme de Benedict Trevelyan. Presque tous les personnages avaient des raisons de la tuer, chacun suspectant l’autre sans vraiment le dire. Benedict est un protagoniste qui attire immédiatement notre attention. C’est un homme sombre, mystérieux et terriblement troublant. Sa femme s’est suicidée le laissant seul avec deux enfants, Robert et Justin, à élever et une famille décomposée. De son côté, Ann est une enseignante très créative, qui prête une attention particulière à chaque garçon. Elle prend spécialement soin de leur émotion et, j’ai aimé les passages où elle prenait soin d’eux.
La maîtresse de Trevelyan est une lecture plutôt surprenante. On y trouve tout ce qu'il faut pour une excellente histoire : un style d'écriture agréable à parcourir, des mystères qui égrènent toute l’histoire.
★★★★☆
Stéphanie