Aiôn

Chronique « AIÔN »

Scénario & dessin de LUDOVIC RIO

Public conseillé : Ado/Adultes

Style :S.F.
Paru le 17 mai 2019 aux éditions Dargaud
132 pages,
16,95 euros

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Ca commence comme ça…

Quelque part dans l’espace, dans un vaisseau spatial. Une jeune femme se réveille de son sommeil artificiel, sort de sa cellule cryogénique. Accueillie par Loop, l’androïde de classe B à apparence humaine, elle est désorienté. Lentement, avec l’aide de Loop, elle se rappelle qu’elle est le capitaine Lexi Néel, opératrice pour le compte de l’A.S.E. sur terre.
Son réveil n’est pas dû à l’arrivée sur la Terre, mais à un signal de détresse que Loop a intercepté. Il provient d’Aiôn, un satellite forestier abritant une colonie scientifique.
Après s’être restauré, Alex atterrit sur Aiôn. Elle découvre une faune gigantesque et arrive à la colonie. Là, l’I.A. androïde Maxine l’accueille. L’habitacle est endommagé et un cadavre repose dans un siège…

Ce que j’en pense

Pour son premier album, le jeune auteur et dessinateur Ludovic Rio nous entraîne dans une histoire de S.F. et de voyages dans le temps. Tout commence assez classiquement. Comme dans “Alien”, Lexi Néel, une opératrice en transports interplanétaires est tirée de son sommeil artificiel par l’intelligence artificielle (l’I.A.) qui pilote le vaisseau. Cette dernière a intercepté un message d’alerte provenant d’une base de recherche scientifique à proximité. Voilà donc Lexi en vadrouille pour voir ce qu’il en est. Sur place, l’unique habitant du lieu (le docteur ??) est mort depuis longtemps. L’androïde qui l’a accueilli la “piège”! Après s’être désintégrée, elle se réveille en lieu et place 11 ans avant les faits…
Qu’est ce qui lui arrivé et quel est son rôle particulier ? C’est toute le sujet de ce long (130 pages) récit qui joue avec les boucles temporelles…

Pour un premier tome, Ludovic Rio assure ! Si le début peut faire craindre un récit ultra classique, les développements qu’il propose sont plutôt originaux. Le monde étrange de Aiôn est à peine esquissé, mais le huis clos glacial et les rapports complexes sont parfaitement maîtrisés. Au milieu de ce jeu d’apparence, il nous offre une histoire à rebondissements qui m’a fait passer un excellent moment.

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Au dessin, Ludovic Rio nous offre un trait classique, très “ligne claire”, sobre et ultra-lisible. Les couleurs numériques, travaillés par Christian Lerolle (un vieux briscard de la BD) amplifient le côté froid, voire glacial de l’ambiance.

Alors, vous aimez la SF et les histoires de voyage dans le temps ? Aiôn«  saura certainement vous plaire par ses concepts originaux.