Les nigauds de l'oubli et autres saloperies


Les nigauds de l'oubli et autres saloperies____________________________________________________LES NIGAUDS DE L'OUBLIIlaria Gremizziaux éditions Le Castor astral____________________________________________________
Les nigauds de l'oubli et autres saloperies, c'est l'histoire de Lily. 
Elle vit dans un bled, quelque part en Italie, entre son père, Ronnie, coiffeur pour dames au bord de la faillite, et sa belle-mère, Jeanne, qui fait de son mieux, parfois. Sans l'arrivée de Franz Pelliccia, tueur à la retraite mais néanmoins en cavale, on n'aurait pas parié mille lires sur l'avenir de Lily. Et on ne se serait pas dit qu'on vit tous plus ou moins dans un bled, avec plus de questions que de réponses, avec des émotions incroyables qui nous mettent le coeur à l'envers, avec une si grande envie de comprendre un peu ce qui se passe et, surtout, d'aimer et d'être aimé, quoi qu'il arrive.




DES CITATIONS « Je n'aurais pas pu vivre sans le placard à rascasses. Cela aurait été abominable de manquer d'un endroit où foutre le superflu, le lassant, le cassant, le cassé, le passé, l'inutile. Je n'aurais plus su où me rendre pour retrouver mes traces, fermer les yeux, rouvrir mes plaies. C'était si inutile et si beau. »
« Moi, en tant que sa fille, je trouvais que le fait de ne pas en venir à bout des ovnis était très réconfortant. Cela garantissait qu'on allait toujours rester ensemble. C'était notre super-glu. Notre blague, notre chimère de banlieue. Et si ça durait toute la vie, tant mieuxGrâce à ça, mon père et moi, on était ensemble, assis sur un tesson de goudron, le vendredi soir, au milieu des usines, là où une discothèque aspirait des gens et expirait des chants. C'était de la chance. Etourdis comme on était, on se contentait d'émotions faiblardes, de troisième ordre. On était des rêveurs de quatrième classe. Des marginaux de l'impossible.  »
«  Je me fatigue énormément à me reconnaître. Cela me paraît ambigu, l'effet des miroirs. Et si on me prêtait en réalité l'image de quelqu'un d'autre quand on me regarde, alors qu'en vrai, je suis totalement différente? Et si on nous prêtait, à tous, des images, alors qu'on est transparents? (...) Les miroirs en tout cas sont venteux, vivants, des voyous. Il suffit de regarder la vitre de ce car. Elle absorbe goulûment les images qu'elle reflète, mélange la route à mes joues, les panneaux mon tricot, mes bagues à ses arbres. Des sémaphores me traversent le torse. On roule et les images nous suivent, moi et le chauffeur. On file mais elles nous harcèlent. J'ouvre la bouche et mes dents se changent en nuages.  »
« - C'est une thérapie que j'ai inventée. Il faut manger des choses noires quand on est noir en dedans. Je me soigne par similitude.  »
« Quand je suis triste, je bois moins. C'est pour ne pas me diluer. C'est pour me concentrer. La tristesse est un amplificateur de l'âme. Des âmes, je veux dire. J'en ai deux, vous vous rappelez ?  »
« - Et à part espionner les pots de Jeanne, tu as fait quoi aujourd'hui ?- J'ai regardé le ciel. Il bouge. On ne voit pas son mouvement... On le sent- Les yeux ne servent à rien.- C'est vrai.(...)- Tu sens quoi exactement quand tu dis que tu sens le ciel ?- Des ondes. Comme des ondes musicales.- Des notes ?- Non, je dirais... l'autre côté des notes.  »
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